Fenêtres sur cour
Je me sens de mieux en mieux sur ce blog. Les retours, les liens qui se créent ici et ailleurs font de l'écriture en ligne une expérience nouvelle. Tout ça me plaît. Bien sûr, parfois, de plus en plus souvent même, la question de la 'censure' se pose. Peut-on tout écrire de soi ? de l'autre ? Ne doit-on pas s'en tenir aux vues et aux humeurs qu'on annonce fièrement ? Doit-on refuser "l'événementiel" impudique ?
Ces questions-là doivent vous paraître bien désuètes puisque ce sont celles que l'on se posait il y a presque 10 ans. Et pourtant, cette nouvelle maison, ce blog aux portes bien ouvertes, me renvoie à elles, irrémédiablement.
***
Il n'empêche, sans l'impudique, ici je ne suis rien. Qui suis-je en effet pour scander parole, prêche, décision ?
J'aime parler de livres que j'aime, que j'ai aimés ou détestés. J'aime aussi commenter telle parole, telle décision, tel événement. Mais cette glose que je revendique, est-elle glose si je ne me représente pas ? Quelle valeur a le commentaire si le commentateur en est absent ?
***
Impudeur : Cette nuit, Paolo et moi avons dormi ensemble. Serrés, enroulés, caressés, nous avons dormi ensemble.