Imprévu
Visite de mon père, qui reste quelques jours avec nous. Je le trouve vieilli, anxieux, presque triste. Nous ne parlons que très peu de la séparation. Il est drôle mon petit papa dans cette maison qui n'est plus la sienne... Il se conduit en invité, j'ai peine à lui faire entendre qu'il chez lui ici, qu'il peut prendre un verre sans s'excuser, s'allonger sur le sofa, ouvrir un placard. Il n'y a guère qu'au jardin qu'il redevient maître des lieux... Comme il traîne, comme il contemple, comme il a l'air heureux de voir le jardin des simples.
Comme il nous gâte aussi le soir, du vitello tonato, des ravioli... Comme je retiens mal mes larmes lorsqu'il me dit combien il avait besoin de me voir. Mon petit papa tout gris, c'est le soleil d'Italie qu'il te faut...